15 novembre 2012

Amnesty International sensibilise les couples au mariage civil dans la région du nord

Photo des 16 couples de Bogoya qui se sont mariés à la
 Mairie de Ouahigouya le 15 novembre 2012
Ce jeudi, 15 novembre 2012, Mme Diallo Djénèba, 2ème Adjointe au Maire de Ouahigouya, a célébré le mariage de seize (16) couples de Bogoya, portant à vingt et un (21) le nombre de couples qui se sont mariés dans ce village depuis le 13 septembre 2012.

Les régularisations des unions libres font partie d'une campagne de sensibilisation d'Amnesty International Burkina Faso en faveur de l'établissement des pièces de d'état-civil au profit des populations défavorisées des villages de Bogoya et de Youba dans le Yatenga.

 Grâce aux émissions radiophoniques, causeries-débats, rencontres de plaidoyer auprès des autorités coutumières et religieuses et séances de théâtre forum, les populations de Bogoya et de Youba ont compris l'importance du mariage civil dans la vie du couple .  Au Burkina Faso, seul le mariage civil permet aux couples légalement constitués de jouir des droits et avantages que leur confère la loi. Les conflits de succession qui divisent les familles au décès du mari ne peuvent être résolus par la loi que si le couple est légalement marié. Pour faire entendre ce message et inciter les populations à la   régularisation de leurs situations matrimoniales, Amnesty International a utilisé l'approche basée sur les droits. Le mariage est un droit constitutionnel au Burkina Faso. Force est de reconnaître que de nombreux familles ne peuvent se marier du fait des entraves financières. C'est pour permettre aux couples défavorisés de jouir de leur droit au mariage civil qu'Amnesty International a décidé soutenir le micro projet des femmes leaders de la région du nord.

       Mme Diallo Djénèba (2ème Adjointe au Maire) 
  posant avec un couple de Bogoya, 15 novembre 2012
L'impact de ce micro projet a été immédiat au sein de ces deux communautés: les populations ayant tout de suite établi un lien très étroit entre la jouissance des droits liés prescrits dans le Code des personnes et de la famille et la possession des actes de l'état-civil.

Au total, ce sont une cinquantaine de couples qui ont pu ainsi bénéficié de l'accompagnement d'Amnesty International Burkina Faso dans l'obtention des pièces d'état-civil (extraits de naissance, cartes nationales d'identité, certificats de mariage...)

Un programme similaire a été initié avec succès, à Ouindigui et Rollo, dans les provinces du Bam et du Loroum, en partenariat avec l'Association nationale d'appui aux initiatives communautaires et développement (ANAIC). C'est à la faveur de la mise en œuvre du Projet Éducation aux Droits Humains en Afrique, initié par Amnesty International et financé par le Ministère britannique de la coopération internationale, à travers son agence au développement (DFID/UKaid) que de telles actions se sont réalisées.


Moussa OUEDRAOGO

Coordonnateur National EDH