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Le REDH officiellement reconnu

Le réseau des éducateurs en droits humains du Burkina Faso (REDH) a été officiellement reconnu le 14 mai 2012 par le Ministère de l'Administration territoriale et de la Sécurité. Cette bonne nouvelle vient couronner tout le travail qui a été abattu depuis ces dernières années. Ce récépissé permet au réseau de mener ses activités en toute liberté sur toute l'étendue du territoire national.
Chapeau donc à sa Présidente et à tous ses membres. Vivement que le récépissé donne des ailes au réseau afin qu'il vole le plus haut possible dans le firmament des droits humains au Burkina Faso.

Le réseau organise le 1er  juin 2012 une émission sur le droit à l'éducation des jeunes filles à la radio 'LOTAMU' de Solenzo. Le réseau procédera à une évaluation des activités qui ont été réalisées dans la province des Banwa au cours de cette année. Ces évaluations se feront de manière participative avec les communautés bénéficiaires à Bèna, Balavé, Tansila et Solenzo. Le 02 juin 2012, le réseau animera une émission sur les droits des enfants vivant avec un handicap à la radio 'LPC' de Bobo-Dioulasso. Il procédera par la même occasion à l'évaluation des activités du réseau dans la belle cité de Sya.

Moussa OUEDRAOGO
Coordonnateur national
PEDHA Burkina Faso




Conférence de presse du Réseau des Éducateurs aux Droits humains du Burkina Faso sur les violations des droits de l’Homme au Mali
22 septembre 2012

Déclaration liminaire

Mesdames et messieurs les journalistes

Le Réseau des Educateurs aux Droits Humains du Burkina Faso est très heureux de vous accueillir ce jour afin d’évoquer avec vous les violations des droits humains au Mali. Avant d’aller plus loin je tiens à saluer à sa juste valeur le travail de la presse burkinabè qui contribue à la prise de conscience des populations sur les violations des droits des humains aussi bien au Burkina Faso  que partout dans le monde.
Le Réseau des Éducateurs en Droits du Burkina Faso  est une structure non syndicale et apolitique mise en place par quinze activistes en vue de faire valoir les droits des personnes défavorisées au Burkina Faso. Le réseau a été officiellement reconnu le 14 mai 2012 par Arrêté Ministériel N° 2012-000655/MATDS/DGLPAP/DAOSOC.
  Le réseau compte à son actif plus d’une dizaine d’activités entre janvier 2011 et septembre 2012. Citons des émissions radios telle que  l’émission sur « les droits des personnes vivant en situation de handicap sur la radio liberté de parler et de communiquer (LPC) à Bobo Dioulasso et sur la radio ‘Lotamu’ à Solenzo. Le théâtre forum notamment sur la déperdition scolaire des filles en milieu scolaire à Bèna, Balavé et Tansila dans les Banwa. Des sketchs de sensibilisation sur les droits et devoir de l’enfant au village SOS de Bobo Dioulasso.
Lors d’un atelier sous régional tenu du 7 au 8 septembre 2012 à Bobo Dioulasso, les membres des réseaux nationaux intervenant dans le domaine de l’éducation aux droits humains du Mali, de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso ont convenu de la création du Réseau des Educateurs aux Droits Humains en Afrique de l’Ouest (REDHAO).
Le REDHAO s’est assigné comme objectif de :
-          Renforcer les capacités des populations de l’espace Ouest africain en Droits Humains
-          Promouvoir les valeurs universelles des droits de l’Homme
-          Dénoncer et interpeller les Etats sur les violations des droits Humains.
A l’issue de la rencontre de Bobo Dioulasso, les membres des trois réseaux ont convenu de l’organisation dans chacun des pays d’une conférence de presse sur les situations flagrantes de violation de droit de l’Homme au  Mali et d’inviter les parties en présence au conflit au respect des valeurs et de la dignité humaine. 
Dans son rapport intitulé « Mali, les civils paient un lourd tribut au conflit » et publié le 20 septembre dernier, Amnesty international fait état de châtiments corporels, de violences sexuelles et d’exécutions extrajudiciaires. Auparavant, Navi Pillay  Haut commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, reconnaissait dans son exposé oral sur la situation des droits Humains au Mali que les civils étaient victimes de « plusieurs graves violations des Droits de l’Homme » et « éventuellement des crimes de guerre ».
Depuis l’occupation du nord par des groupes islamistes armés, on assiste dans cette partie du pays à des scènes de flagellations, d’amputations, de lapidations à mort, de violences sexuelles, de mariages précoces et forcés, etc., imposées à des personnes accusés d’avoir commis des crimes ou de ne pas se conformer à leur interprétation de la loi islamique. Cette situation a provoqué un exorde d’environs 436 000 personnes déplacées.
Dans la partie pro gouvernementale ces pratiques sont aussi une monnaie courante. En effet, les observateurs font état de recrutement d’enfants soldats, d’enlèvement c’est le cas du  président du conseil du cercle de Gao, Mohamed Ag Attabo, enlevé dans la nuit du 18 septembre 2012 dans un hôtel à Bamako. A cette liste il faudra ajouter des exécutions extrajudiciaires notamment, les membres de la Dawa dont 16 ont été arrêtés et exécutés à Diabaly entre le 8 et le 9 septembre par des militaires.
Cette liste est loin d’être exhaustive car les cas de violations de droits de l’homme s’enregistrent toujours de part et d’autre de la ligne qui divise désormais le pays en deux.
                C’est l’occasion pour nous d’appeler les différents belligérants aux respects de la dignité humaine et aux principes des valeurs universelles des droits de l’Homme. Il est indispensable que les parties en présence assurent la protection des populations civiles dans le strict respect du droit international humanitaire et des droits humains. Nous lançons un appel aux groupes islamistes armés du nord pour qu’ils mettent un terme à toute forme de violation des droits humains. Nous appelons également toutes les parties à cesser immédiatement les recrutements et l’utilisation d’enfants soldats. Le réseau des éducateurs aux droits humains du Burkina Faso lance enfin un appel aux autorités maliennes à arrêter les responsables des exécutions extrajudiciaires de Diabaly et à traduire en justice les auteurs de ces actes.
Nous vous remercions.

BAYILI B. Abraham
SINARE Issa


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