La 'Participation active' ou 'Active participation' en anglais est un concept qui place l'individu au coeur des processus de développement. C'est une approche auto-centré du développement qui fait de l'individu le principal sujet et acteur de son développement. La 'Participation active' est né de la volonté des populations de participer pleinement à la résolution des problèmes qui les concernent directement. Depuis des années, de nombreuses organisations de développement avaient toujours pensé qu'elles détenaient par devers elles les solutions des problèmes que vivent les populations.
De nos jours, les communautés sont de plus en plus associées à la résolution des problèmes auxquelles elles sont confrontées à travers des mécanismes qui permettent de prendre en compte leurs opinions et leurs aspirations. Il n'y a pas de développement sans participation citoyenne. Nul besoin de prouver qu'on ne règle pas les problèmes d'une personne à sa place. Les vraies solutions des problèmes de droits humains que vivent les communautés ne peuvent venir que des communautés elles-mêmes. Nous ne pouvons pas nous substituer à elles dans notre volonté de régler les atteintes à leurs droits.
C'est pour cette raison que le Projet Education aux Droits Humains (PEDHA) a fait sien le concept de 'active participation' à travers une approche consultative et participative dans la résolution des nombreuses violations des droits humains dans les différentes communautés:
1. Les consultations participatives
Consultations des cibles de Goanghin 28 Août 2009 |
Nous avons noté une très forte participation des populations à la mise en oeuvre des activités des micro projets dans les communautés bénéficiaires. Cette forte participation dénote de l'intérêt que les populations ont réservé au Projet Education aux Droits Humains en Afrique du fait de sa démarche et de sa pertinence aux yeux des bénéficiaires. Les populations ont contribué à la réduction des problèmes de droits humains dans l'espace familial et communautaire en dénonçant les traditions multi-séculaires qui ont confiné les femmes dans un statut inférieur et injuste.
Au Burkina Faso, les leaders coutumiers ont appelé à l'abandon des pratiques traditionnelles qui portent atteinte à la dignité et aux droits des femmes. Ce changement d'attitude des 'Naaba' est très appréciable dans un pays où la chefferie traditionnelle est puissamment ancrée dans la vie sociale. Sa Majesté le Mogho Naaba, Chef Suprême des Mossi s'est personnellement impliqué dans la prévention des violences et de l'exclusion sociale des femmes abusivement accusées de sorcellerie dans le plateau central Mossi :
" Tout en reconnaissant à chaque citoyen sa liberté de croyance, d'opinion et de religion, je ne puis tolérer que sur la base de ces croyance culturelles ou traditionnelles, les droits de l'Homme et la dignité de sa personne humaine soient bafoués. J'invite par conséquent tous les citoyens du Burkina Faso et particulièrement les villages, les cantons et toutes les régions qui sont sous mon autorité, à
Séance de formation des chefs coutumiers à Tanghin Dassouri sur les droits des femmes et des enfants, 20 août 2011 |
" Tout en reconnaissant à chaque citoyen sa liberté de croyance, d'opinion et de religion, je ne puis tolérer que sur la base de ces croyance culturelles ou traditionnelles, les droits de l'Homme et la dignité de sa personne humaine soient bafoués. J'invite par conséquent tous les citoyens du Burkina Faso et particulièrement les villages, les cantons et toutes les régions qui sont sous mon autorité, à
- mettre fin à toutes les pratiques tendant à accuser d'autres personnes de pratiques occultes néfastes portant atteinte à la dignité de la personne humaine,
- mettre fin à toutes les formes de violences et d'exclusion sociale à l'égard de toute personne et particulièrement des femmes", extrait du Discours de Sa Majesté le Mogho Naaba à la Place de la Nation le 06 mars 2010.
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