26 novembre 2010

L'interview Directeur Exécutif d'Amnesty International Burkina Faso


Le Journal pour l'Education aux Droits Humains (JEDH) a rencontré le Directeur d'Amnesty International Burkina Faso sur la mise en oeuvre du projet éducation aux droits humains en Afrique/ Burkina Faso.

Le JEDH : Comment appréciez-vous la mise en œuvre du Projet EDH Afrique au Burkina Faso ?

Le Projet EDH Afrique s’exécute assez bien au Burkina Faso. Un an et demi après sa mise en œuvre, les premiers résultats sur le terrain sont très encourageants. Les populations adhèrent aux micro projets qui s’exécutent dans les communautés. Il faut se dire qu’une des originalités du PEDHA, c’est l’autonomisation des personnes défavorisées en droits humains afin qu’elles disposent des outils juridiques nécessaires pour défendre et exiger le respect de leurs droits. C’est pourquoi ce projet suscite autant d’engouement dans les communautés dans lesquelles nous intervenons.


Le JEDH : Quels sont les problèmes clés de droits humains auxquels le PEDHA va s’attaquer dans les trois prochaines années au Burkina Faso ?

Au niveau du Burkina, nous avons identifiés lors des consultations participatives organisées dans les communautés les problèmes de violence et de discrimination à l’égard des femmes, des enfants et des personnes âgées. Nous avons élaborés des micro projets afin de lutter contre ces atteintes aux droits humains. Nous mettons l'accent sur la sensibilisation et le renforcement des capacités en vue de prévenir ces différentes atteintes. Nous allons nous attaquer spécifiquement aux violations des droits sociaux et économiques notamment les sociaux et économiques des femmes en vue de réduire la pauvreté dans les ménages. Les femmes qui accèdent à leurs droits sociaux et économiques participent pleinement au bien-être de la famille à travers les activités génératrices de revenus.


Le JEDH : Comment s’est fait le choix des partenaires et des acteurs du projet au niveau du Burkina Faso ?

Le choix des partenaires s’est fait conformément à des TDR fixés par l’équipe de gestion régionale du projet basée à Dakar qui en a fixé les modalités. A partir de ce moment, nous avons lancé un avis à candidature pour le choix des partenaires du projet. Nous travaillons avec les partenaires qui ont été ainsi sélectionnés.


Le JEDH : En votre qualité de Directeur partenaire de coordination du projet, comment comptez-vous parvenir à l’atteinte des objectifs du projet au Burkina Faso ?

Je travaille en étroite collaboration avec le Coordonnateur national du projet, qui est le responsable de la mise en œuvre du projet au plan national. Je suis membre du Comité de partenariat qui est chargé de la supervision du projet au plan national. Les comptes rendus, les rapports et les visites de terrain me permettent de voire le niveau d’ensemble de mise en œuvre du projet. Nous avons également des rencontres périodiques qui nous permettent de faire le suivi et le bilan de l’état d’avancement du projet avec le Coordonnateur national et les participants au projet.


Le JEDH : Quel bilan tirez-vous des vingt (22) premiers mois de mise en œuvre du projet au Burkina Faso?

Le bilan global de la mise en œuvre du projet est satisfaisant dans la mesure où le projet se réalise conformément au chronogramme arrêté. Sur le plan des résultats, l’évaluation à mi-parcours qui a été commandité dans quatre pays nous donne des motifs de satisfaction. Sur le plan strictement interne au Burkina, je pus vous assurer que le projet est déjà au stade de finition des premiers micro projets qui ont été subventionnés. La mise en œuvre de ces micro projets, en dépit de quelques difficultés inhérentes à ce genre d’activités, se poursuit normalement. Le suivi des activités sur le terrain nous a révélés toute la pertinence de ce projet et l'intérêt qu'il suscite auprès des populations.


Le JEDH : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans la mise en œuvre du projet au niveau du Burkina Faso et comment arrivez-vous à les surmonter?

Les difficultés que nous avons rencontrées sont liées à des incompréhensions dans les interprétations des attributions de chacun au début du projet. Une fois les clarifications apportées, chacun des acteurs s’est résolument mis au travail. C'est par le dialogue et la concertation que nous arrivons à juguler les problèmes qui arrivent ça et là dans la gestion au quotidien de ce projet.


Le JEDH : Quelles sont vos priorités dans la mise en œuvre du PEDHA au niveau du Burkina Faso ?

La priorité aujourd’hui, c’est de continuer la mise en œuvre des micro projets. Je vous disais tantôt que nous sommes en train de terminer la première phase des micro projets. Il va falloir soumettre de nouveaux micro projets pour la phase d’extension qui va de janvier 2011 à Juin 2011. Il nous faut aller très vite car il ya les évaluations participatives des projets achevés à réaliser, les nouveaux projets à soumettre et la rédaction des rapports finaux des premiers projets.


Le JEDH : Quelles sont les particularités voire l’originalité du PEDHA par rapport aux autres projets EDH que vous avez déjà réalisés ?

La principale innovation de ce projet vient des acteurs impliqués. Je crois savoir que c'est un projet intégré qui associent plusieurs partenaires pour la réalisation d'objectifs communs dans les communautés. L'autre originalité vient du fait que ce sont les populations elles-mêmes qui ont identifié les problèmes de droits humains auxquelles elles sont confrontées. Ce sont elles-mêmes qui ont proposé les approches et les solutions aux problèmes soulevés. Nous n'intervenons que pour les accopagner dans la mise en oeuvre des micro projets communautaires.


Le JEDH : Quel message avez-vous à l’endroit de tous ceux qui sont impliqués dans la mise en œuvre du PEDHA au Burkina Faso ?

Le message que j’ai pour les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet, c’est de maintenir la dynamique avec laquelle le projet est exécuté. Je les exhorte à maintenir le cap pour le plus grand bien de nos communautés.


Le JEDH : Quel est votre mot de fin ?

Je remercie les initiateurs du PEDHA et tous ceux qui ont œuvré à sa concrétisation. Je souhaite longue vie au blog que le Coordonnateur national a bien voulu créer pour la visibilité du projet et tout le travail EDH que nous faisons. C’est une fenêtre qui est ouverte à tous et je vous invite à l’utiliser pour le partage des expériences et des informations utiles sur les droits humains.


Le JEDH vous remercie de l'exclusivité de cette interview.

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